La demande de terres rares augmente : Les bénéfices ont plus que triplé.
Lynas, le plus grand producteur de terres rares en dehors de la Chine, poursuit sur la voie du succès. La société minière australienne a enregistré un bénéfice record pour l’exercice 2022, clôturé le 30 juin, qui a plus que triplé par rapport à la même période de l’année précédente. Lynas a pu réaliser un bénéfice net après impôts de 540,8 millions de dollars australiens (plus de 377 millions d’euros), contre 157,1 millions de dollars australiens en 2021, selon son rapport annuel (PDF). Le chiffre d’affaires annuel total est passé de 489 millions de AUD à 920 AUD (environ 642 millions d’euros).
Le groupe attribue cette hausse à la demande croissante de matières premières critiques due aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique. Les métaux de terres rares comme le néodyme et le praséodyme (NdPr) servent à fabriquer des aimants permanents puissants pour les moteurs électriques et les éoliennes. En outre, ils sont présents dans des objets du quotidien comme les ordinateurs portables et les smartphones et sont importants pour l’industrie de l’armement. « Les prix des terres rares se sont maintenus à un niveau élevé au cours du second semestre », a constaté Amanda Lacaze, CEO de Lynas. « Le prix du marché des NdPr est resté supérieur de 70 à 80 pour cent à celui de la même période de l’année précédente », poursuit-elle [traduction métaux-industriels.net].
Pour répondre à la demande croissante de ses produits, l’entreprise veut augmenter les capacités d’extraction et de traitement de sa mine de Mount Weld en Australie occidentale. Pour ce faire, elle prévoit d’investir environ 500 millions de dollars australiens (environ 349 millions d’euros). Dans l’État américain du Texas, Lynas prévoit en outre la construction de deux installations de traitement pour ses matières premières, avec le soutien du gouvernement américain.
Malgré l’évolution globalement positive, le groupe a toutefois été confronté à des défis au cours du dernier exercice, comme les effets persistants de la pandémie COVID-19 ainsi que des problèmes d’approvisionnement en eau dans l’usine de traitement malaisienne (nous en avons parlé).
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