Traitement du cancer : de nouvelles perspectives grâce au ruthénium

par | 5. janvier 2023 | Technologies

Une nouvelle substance active pourrait être utilisée en cas de résistance aux médicaments anticancéreux courants.

Une équipe de recherche indienne a mis au point une substance active antitumorale basée sur le ruthénium, un métal du groupe du platine, et sur le ferrocène, un composé organométallique. Ce complexe bimétallique pourrait aider à traiter les cas de cancer lorsque les médicaments à base de platine habituellement utilisés n’ont plus d’effet. Ceux-ci sont en effet le premier choix pour de nombreux types de cancer, selon le communiqué de l’institut de recherche Agharkar qui a participé à l’étude, mais comme les patients peuvent rapidement développer des résistances, leur utilisation est en même temps très limitée.

Le bimétal ruthénium-ferrocène peut tuer les cellules cancéreuses et inhiber la croissance et les métastases des tumeurs primaires, comme le décrit la publication dans la revue spécialisée Journal of Medicinal Chemistry. En outre, la substance active rend plus difficile la formation de nouveaux vaisseaux sanguins des tumeurs et ne présente qu’une faible toxicité.

Auparavant, les scientifiques de l’Agharkar Research Institute, du Tata Institute of Fundamental Research et de l’Indian Institute of Technology avaient déjà développé des agents anticancéreux à base de platine et de ferrocène. Ils ont constaté que les cellules tumorales résistantes au platine présentaient une résistance nettement moindre à ce dérivé bimétallique par rapport aux médicaments uniquement basés sur le platine.

Jusqu’à présent, des études biologiques ont été menées sur des cellules et des poissons zèbres ; l’équipe de recherche souhaite ensuite étudier l’effet anticancéreux et la toxicité de son nouveau principe actif sur des mammifères tels que des souris.

Le ruthénium dans la cancérologie : une équipe de recherche portugaise développe également un nouveau médicament contre le cancer du sein sur la base de ce métal technologique. Des essais en laboratoire ont montré des résultats prometteurs contre la variante particulièrement agressive, le TNBC.

Photo: iStock/yalax

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