Une nouvelle étude fournit un aperçu des risques d’approvisionnement et des recommandations d’action.
L’institut ifo a réalisé une étude sur la dépendance de l’Allemagne vis-à-vis des importations de matières premières à la demande de la Chambre de commerce et d’industrie de Munich et de Haute-Bavière. Selon cette étude, il est urgent d’agir, surtout pour neuf minéraux ou groupes de minéraux critiques : cobalt, bore, silicium, graphite, magnésium, lithium, niobium, terres rares, titane.
Ces matières premières sont essentielles pour les technologies clés telles que la mobilité électrique, les énergies renouvelables ou les piles à combustible. L’Allemagne est toutefois dépendante de quelques pays d’approvisionnement dans ce domaine, selon l’étude. Il existe pourtant un potentiel de diversification des chaînes d’approvisionnement qui n’a pas encore été exploité, par exemple en intensifiant les relations commerciales existantes avec des pays riches en matières premières comme l’Argentine, le Brésil, les États-Unis ou l’Australie. Des pays comme le Vietnam, la Thaïlande et le Myanmar offrent en outre la possibilité de réduire la dépendance de l’Allemagne vis-à-vis des terres rares importées de Chine. Il y a donc encore beaucoup à faire pour l’économie allemande et surtout pour la politique, comme l’a récemment attesté un document de travail de l’Académie fédérale de politique de sécurité (nous en avons parlé).
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