Terres rares : Le Groenland est appelé à approvisionner l’Europe

par | 23. août 2022 | Connaissances

Neo Performance Materials et Hudson concluent un accord d’exploration.

Les sociétés canadiennes Neo Performance Materials et Hudson Resources ont conclu un accord contraignant pour l’exploration d’un gisement de terres rares au Groenland. Neo Performance prévoit d’explorer et de développer le projet Sarfartoq afin de diversifier ses chaînes d’approvisionnement pour ces matières premières critiques, comme l’indique un communiqué de presse. Pour l’entreprise, ce serait l’occasion de se lancer dans l’exploitation de ses propres terres rares, alors que jusqu’à présent, elle s’approvisionne en matériaux prétraités principalement en Russie, aux Etats-Unis et en Chine, comme l’écrit le New York Times. Le traitement ultérieur a lieu en Chine et en Estonie.

D’autres groupes souhaiteraient également prendre part aux ressources minières du Groenland, mais les valeurs limites en vigueur depuis fin 2021 pour l’uranium radioactif issu de l’extraction des matières premières les en empêchent. Ainsi, le concurrent Greenland Minerals est en litige, car la licence d’exploitation du projet Kvanefjeld lui est refusée. Le gisement de Sarfartoq ne contient en revanche que des quantités d’uranium relativement faibles, mais de grandes quantités de néodyme et de praséodyme, comme l’a annoncé Hudson Resources l’année dernière. Ces deux matières premières sont essentielles pour la fabrication d’aimants haute performance pour les voitures électriques et les éoliennes. A l’avenir, Neo Performance veut également produire ces aimants en Estonie afin de pouvoir approvisionner le marché européen, qui est fortement dépendant des importations en provenance de Chine.

Photo : iStock/Elizabeth M. Ruggiero

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