L’Allemagne et la France veulent accélérer le développement des énergies renouvelables

par | 24. janvier 2023 | Politique

Renforcer la souveraineté européenne dans tous les domaines. Développer ensemble la technologie de l’hydrogène et les énergies renouvelables.

À l’occasion du 60e anniversaire de la signature du traité de l’Élysée, par lequel l’Allemagne et la France s’étaient engagées à l’amitié et à une large coopération politique, l’ensemble du cabinet fédéral s’est rendu dimanche à Paris pour échanger avec ses homologues français.

Dans la déclaration finale commune (PDF), les deux pays s’engagent à renforcer la souveraineté européenne, ce qui implique, outre une politique étrangère et de sécurité européenne forte, la transition vers une économie verte. Une feuille de route sera ainsi élaborée pour le déploiement de la technologie de l’hydrogène, accompagnant la construction d’un marché résistant pour ce vecteur énergétique en Europe. En outre, le rythme de développement des énergies renouvelables doit être drastiquement augmenté, et les pays soulignent dans ce contexte que la transition vers une industrie climatiquement neutre stimulera la demande en matières premières critiques. Il est donc important d’investir dans la production durable de ces matières premières au sein et en dehors de l’UE. Cela doit se faire dans le respect des normes environnementales, sociales et de gouvernance les plus élevées, poursuit le communiqué.

La France et l’Allemagne ont en outre annoncé que les consultations communes seraient plus fréquentes et plus restreintes. Une réunion de cabinet à plus grande échelle devrait en outre avoir lieu une fois par an, la première étant prévue pour l’automne 2023 en Allemagne.

Recherche d’une réponse aux subventions américaines

Parmi les sujets abordés dimanche par le chancelier allemand Olaf Scholz et le président Emanuel Macron figuraient les subventions américaines accordées dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), qui soutient notamment massivement le secteur des voitures électriques du pays. Comme les subventions ne s’appliquent qu’aux véhicules et aux composants fabriqués aux États-Unis, les constructeurs automobiles européens s’estiment désavantagés. Il faut trouver une réponse européenne à l’IRA et s’assurer que l’UE ne soit pas moins bien traitée que les voisins immédiats comme le Mexique et le Canada, a déclaré le chancelier. Il s’est néanmoins montré confiant quant à la possibilité de trouver un accord avec les États-Unis. Les chefs de gouvernement de l’UE se réuniront en février pour discuter de leurs options, rapporte Bloomberg (Paywall). Parmi celles-ci figure le dépôt d’une plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Photo: iStock/Rawf8

PUB