Étude : l’Allemagne a besoin de plus de voitures électriques

par | 10. mars 2022 | Technologies

Selon une étude, les véhicules électriques à batterie ont actuellement le plus grand potentiel de réduction des gaz à effet de serre dans le secteur des transports.

L’Allemagne veut atteindre la neutralité en matière de gaz à effet de serre d’ici 2045, comme le prévoit l’amendement sur la protection du climat entré en vigueur en août de l’année dernière. Dans ce contexte, le secteur des transports doit apporter une contribution importante. L’Institut Fraunhofer pour la recherche sur les systèmes et l’innovation (ISI) à Karlsruhe a étudié, à la demande du gouvernement fédéral, la contribution possible des différents types de propulsion, du moteur à combustion au moteur électrique, à la réalisation des objectifs climatiques. Il en ressort que les véhicules à batterie présentent déjà les plus faibles émissions de gaz à effet de serre avec le mix électrique actuel. Avec l’augmentation de la part d’électricité issue de sources d’énergie renouvelables, le potentiel d’économie augmentera encore.

Les véhicules hybrides plug-in, c’est-à-dire ceux qui peuvent également être rechargés sur le réseau électrique, ne sont considérés dans l’étude que comme une technologie de transition. A moyen et long terme, ils devront également fonctionner avec des carburants synthétiques, dont la production est très coûteuse. Le biogaz pourrait être une alternative, mais il faudrait alors éviter la concurrence d’utilisation comme l’utilisation dans le trafic aérien international. Les possibilités de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont nettement moins importantes dans ce domaine, est-il précisé.

L’étude atteste que la pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène ne contribue actuellement que faiblement à la réduction des émissions de CO2, mais qu’à long terme, elle constituerait un complément aux véhicules à batterie pour les véhicules grands et lourds exigeant une grande autonomie.

L’étude souligne également les besoins élevés en matières premières critiques pour les moteurs alternatifs, comme le lithium et le cobalt pour la fabrication des batteries ainsi que les métaux du groupe platine pour les véhicules à pile à combustible. A cela s’ajoute un besoin accru en cuivre. Pour que les émissions de gaz nocifs pour le climat ne soient pas simplement déplacées, des critères de durabilité sont nécessaires dans les chaînes d’approvisionnement. Le recyclage doit également être encouragé.

Photo : iStock/ismael juan

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