Depuis le mois d’août, les entreprises chinoises doivent demander des autorisations si elles souhaitent exporter du gallium ou du germanium. Ces deux métaux technologiques sont des matières premières essentielles pour une multitude d’applications allant des puces d’ordinateur aux installations solaires. En octobre, des mesures similaires ont été annoncées pour le graphite, un matériau utilisé dans les batteries. Dans ce cas également, la Chine dispose d’un pouvoir de marché extraordinairement fort. Cette évolution est donc suivie avec attention à l’étranger. Cela devrait également être le cas pour l’annonce faite aujourd’hui, car il s’agit cette fois de tungstène, d’argent et d’antimoine. Les entreprises qui exportent ces matières premières doivent désormais disposer d’une ligne de crédit de près de 30 millions de dollars et présenter un bilan des exportations des deux dernières années, rapporte l’agence de presse Reuters. Ces règles rappellent les obligations pour les terres rares annoncées la semaine dernière. Les exportateurs devront désormais transmettre toute une série d’informations, comme la date du contrat de vente, mais aussi les dates d’expédition et d’arrivée. Dans les deux cas, l’intérêt gouvernementale devrait être d’exercer un plus grand contrôle sur les métaux critiques. Selon les chiffres de l’US Geological Survey, la Chine détient une part très importante de la production mondiale du tungstène et d’antimoine. Ces deux métaux de transition sont utilisés dans la fabrication d’alliages.
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