Maroš Šefčovič estime que la politique a un devoir à remplir.
L’Europe ne doit pas sombrer « en somnambule » dans de nouvelles relations de dépendance dans le domaine des matières premières critiques, a déclaré le vice-président de la Commission européenne, Maroš Šefčovič, dans un discours à Prague. A l’occasion de la Raw Materials Security of Europe Conference, Šefčovič a souligné l’importance de l’accès aux matières premières pour la production de batteries et de semi-conducteurs. Actuellement, l’UE couvre à peine un pour cent de ses besoins en matières premières essentielles pour les batteries, telles que le lithium, le cobalt ou le nickel, a-t-il déclaré. Le continent est également dépendant des importations, notamment de Chine, pour les aimants permanents en terres rares, nécessaires à la production de voitures électriques. Il en va de même pour la production d’éoliennes.
Dès 2030, la dynamique de la transition énergétique et de la numérisation risque d’entraîner une pénurie mondiale de matières premières importantes. Du point de vue de Šefčovič, le marché libre ne peut pas garantir à lui seul l’approvisionnement, c’est plutôt à la politique d’intervenir. La Commission européenne travaille déjà sur une proposition de loi dans ce sens. Celle-ci contribuera à développer la production nationale de matières premières et le recyclage. Dans ce contexte, il est également nécessaire de mieux faire comprendre à la population le rôle prépondérant des matières premières critiques dans la réalisation des objectifs climatiques et des efforts pour une économie numérique.
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