L’Égypte et les Émirats Arabes Unis signent un accord pour la construction du plus grand parc éolien d’Afrique

par | 7. juin 2023 | Économie

Ce projet de 10 gigawatts constitue une étape vers l’objectif de l’Égypte de produire 42 pour cent de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.

Masdar, société d’énergie renouvelable détenue par le gouvernement des Émirats Arabes Unis, Infinity Power, le plus grand développeur d’énergie renouvelable d’Afrique, et Hassan Allam Utilities, une plateforme d’investissement axée sur l’infrastructure durable, ont signé un accord avec l’Autorité égyptienne des énergies nouvelles et renouvelables afin d’obtenir un terrain pour construire un parc éolien terrestre d’une capacité de 10 gigawatts (GW) en Égypte. Ce projet devrait être l’un des plus importants au monde, avec une valeur de plus de 10 milliards de dollars, selon un communiqué de presse de Masdar. Bien qu’un accord sur la construction du projet ait été signé entre les parties l’année dernière lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique, le site n’a pas été annoncé.

L’Association internationale de l’énergie (AIE) estime qu’en 2021, la capacité de production d’énergie éolienne était de 830 GW, répartis dans 115 pays. Par rapport à 2020, ce chiffre était supérieur de 94 GW, ce qui indique que le projet commun de l’Égypte et des Émirats Arabes Unis représenterait plus de 10 pour cent de la capacité d’énergie éolienne ajoutée annuellement. Selon Masdar, le parc éolien produira 47 790 GW d’énergie propre par an et réduira d’environ 9 pour cent les émissions annuelles de carbone de l’Égypte en déplaçant 23,8 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an. Il s’agit d’un pas en avant vers l’objectif de l’Égypte de produire 42 pour cent de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030.

Les entreprises concernées n’ont pas encore divulgué l’origine des minéraux critiques requis. De nombreux moteurs d’éoliennes contiennent des aimants permanents de grande puissance fabriqués à partir de néodyme et de dysprosium, deux éléments de terres rares. Les terres rares ne sont pas extraites à l’échelle mondiale, mais sont concentrées dans des pays comme la Chine, qui représente environ 60 pour cent de l’offre mondiale, selon l’U.S. Geological Survey (PDF). Cependant, le traitement en aval est encore plus dominé par la République populaire, qui représente plus de 85 pour cent des terres rares traitées.

Alors que l’Égypte et les Émirats Arabes Unis vont construire le plus grand parc éolien d’Afrique, une entreprise française est en train de construire la plus grande usine photovoltaïque d’Europe. Les deux entreprises ont le même objectif sous-jacent : accroître l’adoption des énergies renouvelables dans le monde en respectant l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 Celsius jusqu’à la fin du siècle.

Images : iStock/tifonimages

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