Les négociations de coalition sont terminées et le nouveau gouvernement pourrait entrer en fonction dès le mois de décembre. Rohstoff.net jette un coup d’œil sur le contrat présenté hier mercredi par les partenaires de la coalition, le SPD, les Verts et le FDP. On peut d’ores et déjà prévoir que l’accélération prévue de la transition énergétique augmentera les besoins en terres rares et en métaux technologiques.
Le changement climatique provoqué par l’homme est désigné dans le contrat de coalition présenté hier comme l’un des plus grands défis de notre époque. La protection du climat doit donc devenir une tâche transversale et les projets de loi doivent être examinés en fonction de leur impact sur le climat et de leur compatibilité avec les objectifs nationaux de protection du climat.
Afin d’accélérer le développement des énergies renouvelables – elles doivent couvrir 80 % des besoins en électricité d’ici 2030 – il est prévu d’accélérer les procédures de planification et d’autorisation. Toutes les surfaces de toitures appropriées devront à l’avenir être utilisées pour l’énergie solaire. Cela sera obligatoire pour les nouvelles constructions commerciales. Pour les nouvelles constructions privées, cela deviendra la règle, peut-on lire de manière assez vague. Deux pour cent des surfaces du pays sont affectées à la production d’énergie éolienne.
Selon les plans de la coalition, l’abandon de la production d’électricité à partir du charbon sera avancé et pourrait être réalisé dès 2030. La sécurité d’approvisionnement sera alors assurée par des centrales à gaz qui pourront être converties à des gaz neutres pour le climat comme l’hydrogène vert. Les partis veulent faire de l’Allemagne un marché pilote pour les technologies de l’hydrogène. Ils prévoient notamment la création d’une Union européenne pour l’hydrogène vert.
L’Allemagne doit en outre devenir un centre de recherche, de production et de recyclage de cellules de batteries et être développée en tant que site mondial pour l’industrie des semi-conducteurs.
La coalition veut également accroître l’importance de l’Allemagne dans le domaine de l’électromobilité, l’objectif déclaré étant d’avoir au moins 15 millions de voitures entièrement électriques d’ici 2030 et l’infrastructure de recharge correspondante.
Les partis de la coalition veulent également faire avancer la numérisation. L’objectif est de couvrir l’ensemble du territoire avec la fibre optique et la dernière technologie de téléphonie mobile.
Les mesures prévues nécessitent de grandes quantités de matières premières, comme le néodyme pour les véhicules électriques et les éoliennes, le silicium pour la production de cellules solaires, le germanium pour les câbles en fibre optique ou le lithium pour la production de batteries. Pour la production d’hydrogène vert, le platine est utilisé comme matériau cathodique. Afin de garantir l’approvisionnement de ces matériaux, les partis souhaitent faciliter l’extraction nationale des matières premières et la rendre plus écologique. Une réforme de la loi fédérale sur l’exploitation minière est également prévue, mais le document ne donne pas de détails à ce sujet.
Le futur gouvernement souhaite accorder une plus grande importance au recyclage des matières premières. Le projet de loi sur la chaîne d’approvisionnement de l’UE est toujours soutenu, tout comme la proposition de la Commission européenne concernant la loi sur les chaînes d’approvisionnement sans déforestation. Les importations de marchandises liées à la coupe à blanc de surfaces forestières devraient ainsi être interdites.
Le FDP et le SPD veulent faire voter le contrat de coalition lors de congrès spéciaux début décembre, les Verts prévoient pour cela une consultation de leurs membres.
Les premières réactions à l’accord ont été mitigées. La Fédération allemande de l’industrie de l’énergie et de l’eau (BDEW) estime qu’il y a des raisons d’être optimiste quant à l’accélération de la transition énergétique, tandis que l’organisation de protection de l’environnement Greenpeace estime que des améliorations sont clairement nécessaires, notamment en ce qui concerne l’abandon du moteur à combustion.
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