Les fermes d’intérieur pourraient contribuer à l’approvisionnement en nourriture de la métropole.
Le métro de Séoul est l’un des réseaux de transport en commun les plus fréquentés au monde. D’innombrables personnes se précipitent à l’heure de pointe dans les stations qui semblent interminables, bordées de galeries marchandes, de restaurants et de nombreuses publicités colorées. Certains arrêts présentent toutefois une particularité : Les serres. Des salades et autres légumes y sont cultivés à plusieurs mètres sous terre. Sans terre, mais plutôt dans des bacs de culture hydroponiques et alimentés par une solution nutritive liquide.
Des LED modernes remplacent la lumière du soleil
Ces fermes d’intérieur ont été construites par la start-up Farm8, qui a développé son propre système d’éclairage. Des diodes électroluminescentes (LED) sont utilisées à la place des lampes traditionnelles. Les LED, qui sont généralement composées de gallium, permettent de reproduire l’ensemble du spectre lumineux visible et de créer des conditions optimales pour la croissance des plantes. La récolte quotidienne dans la station de métro Sangdo devrait atteindre 40 kilos. Farm8 y exploite également un café dans lequel les légumes sont transformés en smoothies ou en salades. Sur trois autres sites, les produits cultivés sur place peuvent être achetés dans des distributeurs automatiques. Comme les fermes sont protégées de l’extérieur, il n’est pas nécessaire d’utiliser des herbicides et des pesticides. Grâce à une automatisation poussée, l’exploitation des installations ne nécessite en outre que peu de personnel.
De la salade qui pousse sans terre ni soleil.
Situation gagnant-gagnant
Compte tenu de l’estimation des Nations Unies selon laquelle environ 60 pour cent de l’humanité vivra dans les villes d’ici 2030, des projets comme ceux de Farm8 pourraient apporter une contribution précieuse à l’approvisionnement de la population en aliments frais. L’exploitant du réseau Seoul Metro et l’administration de la mégapole, qui coopèrent avec la start-up, ont en outre la possibilité d’utiliser et de valoriser des zones jusqu’ici inutilisées des vastes stations souterraines.
Toutes les photos : Rohstoff.net/ Eric Hendrich