L’Union européenne veut continuer à renforcer son partenariat avec l’Amérique latine et les Caraïbes.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé lundi à Bruxelles des investissements à hauteur de 45 milliards d’euros d’ici 2027 lors d’une rencontre avec des représentants de la région LAC (« Latin American Caribbean »). Ce financement a été promis dans le cadre du Global Gateway Investment Agenda de la confédération d’États, présenté lors de la réunion.
Ensemble avec l’Amérique latine et les Caraïbes, l’UE souhaite promouvoir la transition énergétique des deux côtés et coopérer plus étroitement dans le domaine des matières premières et des énergies renouvelables. L’investissement décidé devrait permettre de renforcer et de diversifier les chaînes d’approvisionnement. La coopération avec l’Europe devrait représenter, du point de vue européen, un contrepoids à l’influence de la Chine dans la région, rapporte euronews. Il est prévu que les fonds soient investis dans divers projets, notamment dans l’extraction de métaux critiques au Chili et en Argentine, ainsi que dans le développement de l’hydrogène vert au Chili. Von der Leyen s’était déjà engagée en juin, lors de son voyage en Amérique latine, à développer la coopération dans le domaine des matières premières entre l’UE et l’Amérique latine (nous en avons parlé).
La présidente de la Commission européenne considère le Global Gateway Investment Agenda comme un pas supplémentaire vers l’accord du Mercosur, qu’elle espère encore pouvoir conclure d’ici la fin de l’année. L’accord fait toutefois l’objet de critiques tant du côté de l’UE que du côté des pays d’Amérique latine et des Caraïbes impliqués. Le président brésilien Lula da Silva a critiqué, par exemple, une déclaration supplémentaire demandée par l’UE, dans laquelle des engagements concernant la durabilité et de protection du climat sont prescrits ainsi que des sanctions prévues en cas de non-respect. L’aboutissement de l’accord est donc douteux.
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