Décision de l’UE : les navires doivent émettre moins de CO2

par | 28. mars 2023 | Politique

Réduction des émissions de 80% prévue d’ici 2050. Quota pour les e-fuels à partir de 2034.

L’Union européenne veut réduire les émissions de gaz à effet de serre du transport maritime de 80 pour cent d’ici 2050. C’est ce sur quoi se sont mis d’accord jeudi dernier les négociateurs des États de l’UE et du Parlement européen. Des objectifs intermédiaires ont été fixés, notamment une réduction des émissions de deux pour cent d’ici 2025, de six pour cent d’ici 2030 et de 31 pour cent à partir de 2040.

La réglementation concerne les navires de plus de 5.000 tonnes de jauge brute, responsables selon le Parlement européen de 90 pour cent des émissions de CO2 dans le secteur maritime, et porte sur l’énergie consommée dans ou entre les ports de l’UE. Si le port de départ ou d’arrivée est situé en dehors de l’UE ou à sa périphérie, les objectifs de réduction s’appliqueront à hauteur de 50 pour cent.

En outre, un quota est introduit pour les carburants synthétiques, dont la part dans la navigation devra être d’au moins deux pour cent à partir de 2034. La condition est toutefois que la part des e-fuels dans la navigation soit inférieure à un pour cent en 2030, précise le Parlement. Si les e-fuels sont produits avec de l’électricité renouvelable, ils sont considérés comme climatiquement neutres.

Le transport maritime augmente, notamment en raison de la hausse de la demande en matières premières

En 2021, le transport maritime aurait contribué à hauteur de trois à quatre pour cent aux émissions totales de CO2, selon les données de l’UE. Bien que le transport maritime ait diminué en 2020 en raison de la pandémie Corona, on s’attend globalement à une croissance du secteur, alimentée par la demande croissante de matières premières ainsi que par le transport de conteneurs.

Les critiques voient trop de lacunes

Jörgen Warborn, du Parti populaire européen, a salué l’accord comme « la voie la plus ambitieuse au monde vers la décarbonisation du transport maritime ». Il garantit au secteur des règles à long terme et une prévisibilité qui lui permettront d’oser investir. Le député des Verts Rasmus Andresen, qui a participé aux négociations, a en revanche critiqué, selon la Tagesschau, les « exceptions très larges », par exemple pour le transport insulaire et les petits navires.

Photo: iStock/Denys Yelmanov

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